Nous avons quitté Saint Martin mercredi 5 février toutes voiles dehors avec une brise qui fait avancer Kobaïa à 6,5 noeuds, tranquille, belle mer et beau soleil, avec un peu de chance on pourra pécher. ( pas de chance, trop de sargasse à la dérive).

On s’organise avec des quarts de 3 heures en journée et 4 la nuit.

Le temps est resté clément jusqu’a dimanche, en fin de journée on prend un ris le vent commence à forcir.

Et puis arrive lundi et mardi mais surtout la nuit de lundi ! nous avions déjà réduit le génois d’un tiers et pris un deuxième ris dans la grand voile.

Lundi vers minuit, je prends mon quart celui d’avant était gigotant mais la houle allait encore.

Vincent est habillé comme un marin, salopette, veste, bottes et harnais ! ben oui mais non là…on est sous les tropiques !! 

Okay je vais donc ressortir mon matos aussi. Je m’habille et je sors déjà dégoulinante de sueur en début de quart ( j’ai une pensée pour les indiens sous les tippies de sudation !). 

Je sors du carré fin prête à affronter ce coup de vent, la tête dans le cockpit, tiens c’est marrant, les étoiles ressemble à du plancton ! ah ben oui c’est normal, c’est pas le ciel c’est la mer, un mur d’eau au cul du bateau. 

Deux mètres de houle selon l’autorité compétente et 3 voir un peu plus selon la manifestante!…les contestataires ayant toujours raison par principe, nous dirons donc 3 mètres ce qui me semble plus juste ( Pourquoi les autorités veulent toujours minimiser les faits ?).

Toujours deux ris dans la grand voile et seulement un petit tiers de génois déroulé. Heureusement que la houle vient de derrière sinon on se serait fait bien secoué…déjà que !

Vincent va essayer de prendre un peu de sommeil, ça fatigue plus ce genre de quart et il n’est pas simple de dormir quand ton corps est secoué dans tout les sens ! 

Je m’attache à la ligne de vie, c’est parti pour 4 heures de montagne russe.

On remballe tout le génois et seule la grand voile finira cette nuit, Kobaïa file à 8 noeuds de moyenne et une pointe à 13 en surf pendant la nuit ! 204 milles en 24 heures une sorte de petit record ! 

Je me lève tout les quarts d’heures, un petit 360° pour le tour d’horizon mais il bouge l’horizon alors c’est moins simple de voir les bateaux, un regards sur le GPS, il y a deux gros sur l’écran mais assez loin, tout va bien ! ( la technologie à du bon bon même si elle n’enlève pas le fait de se lever pour vérifier…tout les bateaux ne sont pas encore équipés).

Attaque de vague par derrière avec leur lot de petites fées de l’océans ( poissons volants) qui finiront sur le pont même si j’en ai remis quelques un à l’eau. 

Heureusement le ciel est clair et la lune avec nous, on les vois attaquer les sournoises ! 

C’est long 4 heures parfois…je vais me coucher. 

Mardi matin, ça bouge encore mais le vent à tendance à baisser ! mardi fin de journée les ris sont enlevés, le génois tout dehors, on devrait arriver demain à Colon ( prononcez colonne, ça fait moins visite médicale !)

A l’heure ou j’écris mercredi 13 février pétole, Kobaïa est au moteur et nous ferons surement une pause à Porto Bello avant de s’attaquer à la paperasse Panaméenne et son canal.